La crise économique qui se profile en raison de la pandémie de Covid-19, et dont les impacts se font déjà ressentir dans de nombreux secteurs d’activités (tourisme, transport, commerce international…), a d’ores et déjà produit quelques surprises de taille : a dernière en date, la faillite annoncée du géant américain de la location de véhicules Hertz. Se pose alors la question de la protection du dirigeant, l’élément clé de la vie de l’entreprise, qui est pourtant souvent mal protégé, notamment au niveau de la retraite. Faisons le point sur ce sujet !

Covid-19 : la crise économique se profile

Le coronavirus n’épargne personne, ni les entreprises, ni leurs dirigeants. Le FMI s’attend à la pire crise économique depuis la grande dépression de 1929. Sans avancer de chiffres, la directrice de l’institution, Kristalina Georgieva, avait déclaré que « la croissance mondiale va devenir fortement négative en 2020 ». Elle a par ailleurs continué en précisant : « Il y a tout juste trois mois, nous nous attendions à une croissance du revenu par habitant pour 160 de nos pays membres en 2020. Aujourd’hui, (…) nous projetons que plus de 170 pays vont expérimenter une contraction du revenu par habitant ».

Sombre constat, à la fois pour les entreprises et leurs dirigeants. Car il faut savoir que les dirigeants d’entreprises, bien que pièce maîtresse de la vie et du développement de ces dernières, sont souvent mal lotis lorsqu’il s’agit de prévoyance et de protection. De plus, dans le contexte particulier du Covid-19, les dirigeants courent le risque de voir s’enclencher contre eux des réclamations en cas de défaillances d’entreprises, si les autres parties estiment qu’ils n’ont pas bien évalué les impacts de la pandémie et n’ont pas engagé des mesures suffisantes pour s’en protéger. Comment donc s’en sortir dans de telles circonstances ? Il n’y a pas 36 solutions : prévoyance et protection sont les maîtres-mots !

Prévenir et protéger : le point sur la responsabilité civile des mandataires sociaux

Nous l’avons vu, des parties prenantes pourraient tout à fait enclencher des réclamations contre les dirigeants d’entreprises en période de crise sanitaire. Cela dit, une couverture comme la responsabilité civile des mandataires sociaux garantit les dirigeants de l’entreprises contre toute réclamation engagées directement contre eux à titre personnel par des parties prenantes (salariés, clients, actionnaires…), principalement pour faute de gestion ou défaut de protection.

En effet, les dirigeants peuvent être tenus responsables d’une insuffisance d’adaptation à des conditions de production bouleversées (entendez : en circonstances de Covid-19), mais aussi d’avoir négligé le risque de disruption de la chaîne d’approvisionnement en ne prévoyant pas de fournisseurs alternatifs. Mais encore, les actionnaires peuvent reprocher aux dirigeants de ne pas avoir bien communiqué sur les conséquences de la pandémie sur les comptes de l’entreprise. Dans un contexte de crise économique comme celui que nous traversons, les marchés financiers sont traditionnellement volatiles. Ainsi, une communication financière défaillante peut causer la chute d’un cours de bourse, lésant, au passage, les actionnaires qui se retourneraient alors contre le dirigeant.

Quid de la retraite du dirigeant ?

C’est bien souvent le cas, au moment de la retraite, le dirigeant d’entreprise a la mauvaise surprise de voir ses revenus chuter de manière drastique, en dépit des pensions provenant des régimes obligatoires. C’est la raison pour laquelle il / elle aura tout intérêt à se constituer une épargne supplémentaire pour augmenter ses ressources futures.

Pour un chef d’entreprise, bien préparer sa retraite, surtout dans ce contexte de crise sanitaire et de perte de visibilité économique qu’elle engendre, ça commence tôt. Notre conseil : préparez votre retraite dès l’âge de 35 – 40 ans, et posez-vous les bonnes questions pour mettre en place une stratégie gagnante. Vous pouvez aussi chercher conseil auprès d’un courtier spécialisé en protection du dirigeant.