La France est souvent perçue comme le pays idéal pour s’installer et posséder une maison. Néanmoins, une étude récente de la Direction générale du Trésor révèle un aspect moins romantique de la propriété immobilière : elle constitue un frein à la mobilité professionnelle. En effet, être propriétaire en France a des implications inattendues sur la durée du chômage et la capacité à trouver un emploi à l’échelle nationale.

La double face de la propriété immobilière

Bien évidemment, posséder sa propre maison ou son appartement est un rêve pour beaucoup. Et pour cause, l’étude montre que les propriétaires ont une probabilité réduite de se retrouver au chômage par rapport aux locataires du parc privé. Ces derniers, de surcroît, sont dans une meilleure situation que ceux logeant dans le parc social. Jusque-là, tout semble aller pour le mieux pour les propriétaires. Mais la médaille a son revers !

Quand ces propriétaires se retrouvent sans emploi, leur taux de retour à l’emploi est certes supérieur sur le marché local. Toutefois, cette dynamique change radicalement lorsqu’il s’agit du marché national du travail. Effectivement, la probabilité de retrouver un emploi nécessitant une relocalisation est inférieure pour les propriétaires par rapport aux locataires. La raison ? La propriété immobilière, avec ses attaches et ses responsabilités, rend la mobilité géographique plus complexe. A contratrio la location meublée comme celle proposée aux entreprises par Cosy Home à notre avis se révèle être un excellent moyen pour dynamiser l’emploi sans qu’il n’y ait d’attaches “immobilières”.

Des nuances dans l’impact de la propriété

Pour certains, il faut relativiser l’impact de la propriété sur la durée d’inactivité. Une analyse plus fine de l’étude montre des distinctions notables entre différents propriétaires et locataires. Par exemple, les propriétaires qui ont fini de rembourser leur crédit immobilier n’ont pas une durée de chômage significativement différente de celle des locataires du parc privé. En revanche, être locataire du parc social ou propriétaire de plein droit augmente la durée du chômage. Entre 2003 et 2011, les propriétaires endettés étaient sans emploi pendant 10,5 mois en moyenne, contre 13,2 mois pour les locataires privés, 14,3 mois pour les propriétaires sans dettes et 15,7 mois pour ceux du logement social.

La France face à ses voisins

L’étude a mis en évidence un autre fait marquant : cette situation est spécifique à la France. Dans des pays comme le Royaume-Uni, la propriété immobilière a peu d’impact sur la durée du chômage. Aux États-Unis, elle n’a aucun effet significatif. Ces différences peuvent s’expliquer par les coûts financiers associés à la mobilité résidentielle. En France, ces coûts, incluant les droits de mutation, sont particulièrement élevés, contrairement à la Grande-Bretagne ou aux États-Unis où ils sont plus modérés.

De manière générale, la propriété immobilière, souvent perçue comme un symbole de stabilité et de réussite, cache des implications complexes dans le contexte de la mobilité professionnelle en France. Alors que posséder sa propre maison offre une sécurité financière, dans certaines circonstances, cela limite les opportunités d’emploi à l’échelle nationale.