Identifier, analyser, agir. Telles sont les étapes incontournables pour les entreprises qui souhaitent prendre au sérieux la prévention des risques professionnels. Pourtant, malgré une obligation légale qui impose la création d’un Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels (DUERP) dès l’embauche du premier salarié, près de 60 % des petites entreprises n’ont pas ce document à jour. Une négligence qui expose les employeurs à des sanctions, mais surtout à des risques humains et organisationnels qu’ils pourraient éviter.
Pourquoi évaluer les risques professionnels est essentiel
L’évaluation des risques professionnels (EVRP) ne se limite pas à répondre à une contrainte réglementaire, car derrière cette obligation, se cache une réelle opportunité d’améliorer les conditions de travail, de prévenir les accidents et de protéger la santé mentale et physique des employés. Ce travail méthodique, consigné dans le DUERP, est essentiel pour garantir la sécurité des salariés et renforcer leur bien-être au quotidien et est une obligation pour les employeurs qui, parfois ne le savent pas. En effet ceux-ci engagent leur responsabilité en cas de manquement.
Pour les employeurs, il s’agit aussi de prouver leur engagement envers leurs équipes. Et dans un contexte où l’on parle de plus en plus de qualité de vie au travail, l’EVRP devient un véritable marqueur de crédibilité. Mais encore faut-il savoir par où commencer. Entre la collecte des informations, le dialogue avec les salariés et l’élaboration des plans d’action, la démarche peut vite paraître complexe…
Les étapes d’une démarche structurée
Le processus d’évaluation repose sur trois phases principales. D’abord, la préparation, qui consiste à mobiliser les ressources humaines compétentes au sein de l’entreprise. Les représentants du personnel et les salariés sont des interlocuteurs clés pour observer le travail réel et collecter les informations nécessaires. Ensuite, vient l’identification des risques, qui implique d’analyser les postes, les outils utilisés, les tâches réalisées et les éventuels accidents passés afin de déterminer l’arbre des causes. Enfin, l’appréciation des risques permet de prioriser les actions à mener, en fonction de critères comme la gravité potentielle des incidents ou la fréquence d’exposition.
Par exemple, l’INRS, acteur de référence dans ce domaine, propose une méthodologie claire et accessible grâce à des outils spécifiques comme le projet européen OiRA, qui permet aux TPE et PME de réaliser une évaluation interactive et d’éditer directement un DUERP en ligne. Et pour les entreprises de plus de 50 salariés, l’INRS met à disposition des solutions encore plus personnalisées pour répondre aux problématiques complexes.
Mais si l’idée de mener ce travail en interne semble fastidieuse, il est tout à fait possible de se tourner vers des professionnels comme EVRPS, spécialistes de l’évaluation des risques et de la prévention. Ces experts accompagnent les entreprises dans la rédaction du DUERP et l’élaboration de plans d’action efficaces. En confiant cette mission à des prestataires, les employeurs gagnent du temps et s’assurent d’être en conformité avec la législation tout en bénéficiant d’un regard externe pointu.
Des outils pratiques pour simplifier la tâche
Pour faciliter la tâche des entreprises, des ressources comme la brochure « Evaluation des risques professionnels » (ED 840) récemment mise à jour par l’INRS proposent des listes de risques fréquents accompagnées de fiches pratiques. Chaque fiche détaille les risques, les contextes dans lesquels ils surviennent et les solutions pour les prévenir. Une mine d’informations pour guider les entreprises, particulièrement les PME-PMI, dans la rédaction de leur DUERP et la mise en œuvre de leur plan d’action.
L’avantage de ces outils, comme le souligne Anne-Sophie Valladeau, experte de l’INRS, est leur capacité à rendre cette démarche accessible, même pour les structures qui n’ont pas les ressources d’un grand groupe. Ils permettent de passer d’une analyse théorique à des mesures concrètes et applicables au quotidien.
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