Tous les « apprentis » entrepreneurs vous le diront, créer une entreprise est un véritable parcours du combattant. Mais cela, il y a de fortes chances que vous le sachiez déjà… Au-delà des défis, des enjeux et des obstacles à surmonter, se pose la question du modèle d’affaires : se lancer seul ou sous l’aile protectrice d’une marque établie ? Et si c’est la seconde option qui vous séduit, quelle est la meilleure structure pour vous : franchise, concession ou coopérative ? Bien entendu, chacune a ses propres caractéristiques, ses avantages, mais aussi ses limites. Décryptage !
Licence de marque, ou l’indépendance au service de l’identité
Opter pour une licence de marque, c’est choisir d’entreprendre tout en s’adossant à la réputation d’un grand nom. Ce contrat, en apparence simple, offre à l’entrepreneur la possibilité d’exploiter l’image, le logo et l’identité visuelle d’une marque renommée sur un territoire défini, en échange d’une compensation financière, souvent proportionnelle à son chiffre d’affaires. Le gros avantage de la formule ? C’est bien simple, vous entrez dans l’arène entrepreneuriale en étant « sponsorisé » par une enseigne éprouvée, profitant ainsi de son savoir-faire et, le cas échéant, de son prestige pour attirer le chaland.
Seul bémol, la licence de marque ne fait pas vraiment dans l’accompagnement. En effet, contrairement à certaines franchises, il n’y a généralement aucune obligation de formation. En bref, vous serez livré à vous-même !
Concession = territoire protégé + exclusivité garantie
La concession, c’est un engagement mutuel, où une marque donne le droit à l’entrepreneur de distribuer ses produits sur une zone spécifique (sa chasse gardée donc) et pour une période définie. En contrepartie, l’enseigne se charge de tout ce qui concerne la logistique, la livraison et propose une stratégie commerciale partagée. Et selon les termes du contrat, l’enseigne peut aussi transmettre son expertise, voire même proposer un service après-vente supervisé par la maison-mère.
Vous l’aurez certainement compris, le principal attrait de cette formule réside dans l’exclusivité qu’elle procure. Vous aurez en effet l’assurance de régner seul sur votre domaine, sans craindre la concurrence interne. Cela dit, cette exclusivité a un prix, soit l’obligation de se fournir auprès d’une source unique, ce qui a le don de rendre les négociations tarifaires parfois ardues.
Franchise : un partenariat gagnant-gagnant
Lorsqu’on évoque la franchise, on a souvent en tête l’image de grandes enseignes se déployant à travers tout le pays, voire au-delà des frontières (comme c’est le cas pour Daniel Moquet dont nous parlions dans cet article). Ce que l’on sait moins, c’est que la franchise est bien plus qu’une simple multiplication de points de vente sous un même nom. Concrètement, la franchise repose sur un contrat entre deux parties, à savoir le franchiseur et le franchisé : le premier accorde à un entrepreneur le droit d’exploiter sa marque, tout en partageant son savoir-faire, et en contrepartie, le second s’acquitte de royalties mensuelles, généralement proportionnelles à son CA. S’y ajoutent souvent un droit d’entrée unique, ainsi qu’une contribution aux dépenses de publicité et communication.
Puis, contrairement aux autres formules, la franchise est synonyme d’accompagnement, de la phase de lancement et tout au long de l’aventure entrepreneuriale. C’est là son gros avantage, en cela que le franchiseur transmet son expertise, assure une formation adaptée, fournit même parfois la clientèle ou les leads, tout en répondant aux évolutions du marché en mettant à jour le concept ou la gamme de produits. Cerise sur le gâteau : le franchisé bénéficie aussi d’une zone d’exclusivité, assurant ainsi une bonne rentabilité. Mais tout cela a bien entendu un prix, qui se décline en exigences d’emplacement de premier choix pour le point de vente, et donc des coûts significatifs pour le franchisé.
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